Lagunes Cotocotani, bains et Salar de Surire
Vendredi 20 Septembre 2019 :
Je me réveille vers 5h, en voulant boire, je me rends compte que ma gourde a gelé pendant la nuit… c’est pas possible…😱
Bon c’est la preuve que même dans la tente, la température est largement descendue en dessous des 0.
Avec tout ce que l’on a bu, j’ai vraiment envie de faire pipi mais je suis frigorifiée…et repousse l’échéance de devoir sortir du sac de couchage. Franchement ce n’est pas humain ce froid 😅
Malgré tout je suis ravie = quelques heures de sommeil ENFIN !
Mon mal de tête va mieux.
Le petit déjeuner, comme à son habitude, est très attendu pour ma part. Je mange pas mal de tartines avec de la confiture de lait et surtout, bois beaucoup de maté de coca.
Lorsque le soleil arrive, l’air se réchauffe immédiatement. Quel bonheur !
Comme tous les jours de bivouac, nous refaisons nos affaires, rangeons et attaquons notre journée de marche.
Aujourd’hui, nous allons marcher pour rejoindre les lagunes de Cotacotani.
La vue sur le Parinacota est toujours aussi sublime, avec son reflet dans le lac, et nous nous attardons pour faire quelques photos pendant qu’Eduardo joue de la flûte (l’instrument a un autre nom, mais je ne m’en souviens plus…)


Nous commençons notre rando. Toujours des paysages magnifiques. Je suis à la recherche du Puma… Eduardo nous raconte qu’un groupe l’avait vu ici une année… alors même s’il n’y a qu’1% de chance pour que je le vois, je regarde partout. D’ailleurs, il y a encore des traces.
(J’avoue qu’à la fin de la journée j’avais la cornée irritée à force de regarder partout si le puma était pas caché dans les rochers…😅)




On continue notre rando dans des paysages magnifiques.
Nous voyons nos premiers flamants roses au loin.
Un troupeau de vigognes nous surprend vers les lagunes. Il y a beaucoup de viscaches aussi 😍




Puis, il nous faut fournir un dernier effort pour rejoindre les 4×4 qui nous attendent plus haut, sur la route. A cette altitude, chaque pas est un peu plus dur. Mais vu que j’ai dormi, je me sens bien.

Puis nous reprenons la route, direction le Salar de Surire.
Nous faisons une petite pause au village de Parinacota, d’où est originaire Enrique. Nous y croisons des français, le monde est petit !


Puis nous reprenons la route. Les quelques heures passent vite sur ces routes au milieu de nulle part. Nous sommes dans le Parc National de Las Vicuñas. C’est un spectacle : volcans, lamas, autruches, petits hameaux qui se succèdent (ou généralement il n’y a qu’une seule personne qui vit).


C’est juste fou de se dire que des gens puissent vivre ici, sans aide ou accès facile à toutes choses qui nous paraissent si indispensables chez nous… ça me remet un peu (beaucoup) en question.
Moi qui suis complètement agoraphobe, ce genre d’endroits aussi éloignés de tout me fait peur plus que tout, mais finalement, est-ce que ce n’est pas notre condition « facile » qui a créé cette notion d’angoisse face à ces lieux qui n’ont besoin de personne pour survivre…?

Les paysages changent très vite.
Je dois remplir des papiers de douanes en chemin pour Eduardo, mais avec l’état des routes et ses nids de poules, c’est un réel challenge 😅
On se rapproche du Salar où nous allons passer la nuit.
On voit des policiers sur le chemin : je me sens soulagée de revoir un peu de vie 😅
Mon côté agoraphobe commençait à réapparaître. Eduardo nous explique qu’ils sont là car c’est le seul endroit où il y a du réseau dans le coin 😊



Puis enfin, on voit le Salar au loin. C’est grandiose. Ce vaste désert blanc est situé à 4200m d’altitude. Ici, on peut y trouver différentes familles de flamants, tel que le Chilien, des Andes et de James.
« Surire » veut dire Autruche. Nous devrions en voir… mais ce sont avant tout les flamants et les vigognes qui sont présents.






Nous voilà arrivés au Thermes de Polloquere, des bains thermaux naturels en plein salar !
Etape cruciale avant de rentrer dans l’eau : se changer. Oui quand on est pudique, c’est compliqué. Je remercie encore ma mère de m’avoir prêté son Poncho avec lequel je ne ressemblais clairement à rien, mais qui m’a bien servi pour me mettre en maillot 😂
Nous prenons un petit bain avant d’aller monter notre campement 200 mètres plus haut.
C’est super agréable… l’eau est si chaude, un vrai bonheur. Le paysage autours de nous est fabuleux, des volcans partout, le salar, des vigognes… que demander de mieux ?


Nous rencontrons de nouveau des français à cet endroit (décidément), ils font le tour de l’Amérique du Sud à vélo… quelle motivation ! Une vraie aventure (à laquelle je ne suis clairement pas prête 😁).
Nous montons en voiture pendant quelques minutes pour trouver notre endroit de campement pour la nuit. L’emplacement est juste parfait : nous surplombons le salar…
La nuit ne va pas tarder à tomber, il faut que l’on aide Eduardo et Enrique à monter les tentes et la tente mess.
Cela se fait assez rapidement, on s’installe dans nos tentes. La vue de ma tente n’est pas dégueulasse…


La nuit tombe gentiment. Le repas est prêt. Demain nous feront l’ascension du Chiguana à 5300m d’altitude. Je n’ai plus de maux de tête alors je suis un peu moins stressée, nos corps se sont largement habitués à l’altitude.

Il est l’heure d’aller se coucher, je prends quelques minutes pour faire quelques photos quand même (j’ai moins froid que les autres jours).
Le ciel est juste sublime. Ici, aucune pollution. La clarté est fabuleuse.

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